ROBERT SERF - UN CONSTRUCTEUR 100% AUTONOME - ON VOUS DIT TOUT
Robert SERF est un constructeur autonome de l'entre-deux-guerres.
Avant la deuxième guerre mondiale et le plan Pons, la France avait connu une centaine de marques automobiles depuis la création de cette même industrie.
La curiosité autour du constructeur Robert SERF est que les voitures étaient conçues, fabriquées et assemblées de façon autonome. C'est à dire l'ensemble des pièces étaient fabriquées par le constructeur. Même le moteur était moulé par le constructeur ! Seul le châssis était acheté à un fournisseur même si certains véhicules ont pu avoir un châssis dit "maison".
Une plaque FFVE commémorative est prévue d'être installée à Colombey-les-Belles en 2024.
Ci-dessous vous trouverez :
- Un article récupéré d'archives.
- Un extrait du livre : Histoire méconnue de nos villages Tome 1 : Saintois - Toulois 2ème édition augmentée et enrichie Broché – 1 janvier 1990 de PERRIN Bernard.
- Un article de l'Est Républicain du 4 janvier 2018.
- L'article Wikipedia du 22 avril 2024.
Robert SERF est un constructeur automobile de Colombey-les-Belles, en Lorraine. La marque produisit environ 70 véhicules sur la période de l’entre deux-guerres. Plusieurs carrosseries étaient proposées, de la berline classique à sa version commerciale en passant par les silhouettes cabriolet et spider.
L’origine de la marque remonte à la rencontre de Robert SERF et Georges DIDIER. Lors de la première guerre mondiale, une multitude de Ford T étaient stationnées sur la commune de Colombey-les-Belles. La proximité avec le front transforma la région en plaque logistique idéal pour livrer du matériel ; ce qui également participa à la construction de la première base aérienne militaire, sur les communes de Thuilley-aux-Groseilles et Ochey, que vous avez pu apercevoir si vous avez emprunter la route de Nancy (D974).
A la fin de la première guerre mondiale, l’armée américaine rapatrie une parti du matériel aux Etats-Unis.
La clientèle potentielle avait observé, et même envié, les véhicules qui avaient transité par Colombey-les-Belles. Avec son sens du commerce, Georges DIDIER proposa la marque Ford à la vente.
Très vite un déménagement s’imposa. Le 7 place de la mairie, voisin de la gendarmerie offrait de meilleures possibilités. Le bâtiment fut rénové, surélevé et aménagé pour accueillir la boutique du garage, un atelier de carrosserie-menuiserie et des logements à l’étage. Aussitôt que la production de véhicules en série fut envisagée, la maison voisine, le numéro 8, fut occupée par l’atelier de construction mécanique.
Les deux hommes voyaient grand et ils avaient raison. En 1928, 26 ouvriers leur prêtaient main forte.
Sur les 71 voitures fabriquées fin 1931, 31 étaient vendues à l’extérieur de la Meurthe et Moselle. La Haute-Marne, les Vosges, la Meuse et la Moselle ont vu circuler la Robert SERF sur leurs routes.
La particularité des Robert SERF venait du fait que l’ensemble des pièces du véhicule était conçu et produit par l’entreprise Robert SERF, même le moteur était moulé sur place ! Seul les châssis, sur certains véhicules, étaient achetés pré-conçus.
Robert SERF vu revendeur Ford jusqu’en 1926 avant de passer revendeur Peugeot.
Les véhicules SERF ont participé à des compétitions automobiles dans la région, comme la course Nancy-Toul. La marque a été récompensée :
- Exposition de Nancy 1928 : Médaille d’Or
- Exposition de Neufchâteau 1928 : Médaille d’honneur
- Exposition de Nancy 1929 : Grand Prix
- Exposition de Nancy 1929 : Hors Concours
L’entreprise connue son apogée jusqu’en 1930. La crise de 1929 freina fortement sa croissance. Il faudra attendre 1936 avant de retrouver l’activité d’avant 1930. L’évolution technologique rapide de l’industrie automobile, la deuxième guerre mondiale et le décès de Georges DIDIER dans un accident de voiture en 1942 sonna le glas de la firme. Selon certains sources, 80 véhicules ont été produits.
Robert SERF continua son activité de garagiste jusque dans les années 1970 et décéda en 1981.
Un extrait du livre : Histoire méconnue de nos villages Tome 1 : Saintois - Toulois 2ème édition augmentée et enrichie Broché – 1 janvier 1990 de PERRIN Bernard
À la suite de ce conflit, les 4 départements lorrains sont parmi les 13 plus touchés par les destructions. En 1919, à Colombey-les-Belles, on démantèle les installations du First Air Depot qui était la plus grande structure américaine de l’Air Service, pour les besoins opérationnels de l’aviation du corps expéditionnaire américain. Les terrains sont rendus à l’agriculture.
Robert Serf, un passionné de mécanique, né en 1897 à Allamps (54), avait effectué 550 heures de vol au-dessus des lignes ennemies comme mécanicien mitrailleur. Avant d’être démobilisé, il reçut la médaille militaire à Verdun. Dès son retour dans la vie civile, il s’associe avec Georges Didier, passionné comme lui d’automobile. Ils ouvrent un garage et une agence Ford et prennent en charge la maintenance des tracteurs de marque américaine Fordson. Le garage Serf et Didier sera le démarrage d’une marque automobile éphémère : la ‘’Robert Serf’’. Elle existera entre 1925 et 1936 et donnera du travail à 25 ouvriers locaux. Les châssis étaient commandés mais tout le reste était fabriqué sur place. Le slogan commercial de cette marque était : « Légères, économiques et durables » pour plusieurs versions possibles : conduite intérieur 2 ou 4 portes, luxe, grand luxe, torpédo, camion, et à partir de 1932, une 4 CV de 660 cm³ à moteur 2 cylindres sans soupape, monté sur aiguilles, donc quasi inusable.
Environ 80 automobiles (70 en 4 cylindres et 10 en 2 cylindres) ont vu le jour à Colombey. Méconnues au niveau national, les Serf ont obtenu un franc succès en Lorraine, chez les médecins, notaires et commerçants, pour leur robustesse et leur petit prix (7.500 francs), obtenant une 2e place de la course Toul-Nancy en 1928 derrière une Bugatti. La société sera dissoute en 1943.
Colombey-les-Belles. Automobile : le succès des Serf en Lorraine
Ces autos sont le fruit des deux associés Robert Serf (le mécanicien) et Georges Didier (le financier). Cette société existera entre 1925 et 1936 et ...
https://www.estrepublicain.fr/edition-de-toul/2018/01/04/le-succes-des-serf-en-lorraine
Wikipédia le 22 avril 2024
Les Automobiles Serf et Didier désignent un constructeur français actif entre 1925 et 1943 dans la région Grand-Est, autrefois Lorraine. Georges Didier a créé cette petite entreprise automobile à Colombey-les-Belles, non loin de Toul, en 1925. Il commence à fabriquer des automobiles, conçues par un homme nommé Robert Serf, dont le nom est donné aux voitures. La production a pris fin en 1935 lorsque l’entreprise a déménagé à Vandœuvre-lès-Nancy, près de la capitale des Ducs de Lorraine. La société a existé jusqu’en 1943 environ, année de la mort de Didier, bien que Robert Serf lui-même travaillât encore dans son propre atelier automobile à Nancy jusque dans les années 70.
En 1919, Peu après la Seconde Guerre mondiale, Robert Serf rencontre Georges Didier qui accepte d’être le financier et le logeur de l’entreprise qu'il envisage de créer. Débutant par la création d'une agence de voitures Ford et de tracteurs Fordson, les deux hommes se lancent dans la fabrication automobile.
Le 27 juin 1927, les constructeurs s’engagent dans le concours de vitesse Toul-Nancy en catégorie de 750 à 1100 cm3.Georges Didier, sur sa « RO-SERF » portant le numéro 44, s’est classé quatrième de sa catégorie en 12 minutes 46 secondes 2/3. En 1935 vaincus par la fabrication en série, comme 150 autres petits constructeurs français, les ateliers de Vandœuvre ne fabriqueront plus de voitures Serf, mais continueront à produire des remorques bétaillères. Georges Didier trouva la mort dans un accident de voiture en 1943. L’entreprise fut dissoute. Robert Serf, né à Allamps le 12 juin 1897, s’est éteint, à son domicile de Laxou, en février 1981. Il avait 83 ans. Il avait suivi les cours de l'école de travaux publics et de l'industrie à Paris.
Ce fut au départ (1927) une voiturette « cycle car » 4 chevaux, 4 cylindres, proposée en plusieurs versions (torpédo, conduite intérieure 2 ou 4 portes, luxe ou grand luxe, camion 1000 kg, camionnette). « Un dépliant publicitaire dit de ces voitures : «Légères, économiques et durables»1,3. » Un autre modèle est équipé d’un moteur plus robuste, bicylindre à deux temps sans soupape, entièrement monté sur aiguilles, donc pratiquement inusable, pas de rodage de soupapes, pas de vidange, une addition d’huile à l’essence assure une parfaite lubrification des organes. Un simple décalaminage après plusieurs milliers de kilomètres est nécessaire.La première voiture « construite maison» a également été la plus réussie du constructeur, utilisant un moteur à soupape latérale 4 cylindres de 1470cc (7 CV) développé en interne
La gamme de corps offerts comprenait une voiture de sport, une voiture de tourisme, des berlines et une version commerciale qui, malgré le partage du profil d’une berline, comportait un hayon à l’arrière.
Dans l’Est rural de la France, le commerce des anciennes voitures était encore vivant, et les corps des automobiles Robert Serf ont été construits par de petits constructeurs locaux de carrosseries en bois issus de l'artisanat local.
Les châssis sont importés, ils parviennent à Colombey par la SNCF. Le reste arrive à l’état brut d’une fonderie de Vaucouleurs. Les finitions des blocs moteurs se font sur une perceuse radiale, alors que le tapissier s’occupe de la finition intérieure.Robert Serf a exposé au 22e Salon de l’automobile de Paris où il a profité de l’occasion pour annoncer une nouveauté pour son modèle 7CV. Environ 70 à 80 de ces voitures ont été fabriquées4, dans les sources, les auteurs précisent :« Ce n’est pas la grande production mais, notables de la région, médecins, notaires, gros commerçants des Vosges, de la Haute-Marne et de Meurthe-et-Moselle se disputent l’acquisition des quatre-vingts voitures qui sortent des ateliers. » En 1928, on livre un véhicule par mois. L’entreprise Serf et Didier emploie alors 26 ouvriers et obtient quelques diplômes délivrés en 1928, 1929 et 1930, une médaille d’or à l’exposition de Nancy en 1928 et un diplôme d’honneur obtenu à l’exposition de Neufchâteau.
Un modèle 4CV a suivi en 1932, avec un moteur 2-temps 2-cylindres 600cc et offrant de l’espace pour deux personnes. Environ 10 de ces voitures ont été fabriquées.
En 1935, les ateliers Serf et Didier sont transférés à Vandœuvre-lès-Nancy. Un an plus tard, et malgré les difficultés, les deux constructeurs sortent un nouveau prototype traction avant utilisant leur moteur deux temps. Ce prototype ne fut jamais construit en série. Les ateliers de Vandœuvre ne fabriqueront plus de voitures Serf, mais continueront à produire des remorques bétaillères.